Flexibilité des investissements durables
J.Safra Sarasin vient de faire enregistrer six fonds durables auprès de l’autorité de marché en Belgique afin qu’un large éventail de partenaires de distribution puisse les distribuer. Il s’agit de fonds durables axés sur les actions, les obligations et un fonds mixte : JSS Sustainable Multi Asset – Global Opportunities.
Après cet enregistrement, la banque a immédiatement commencé à commercialiser cette offre lors d’un déjeuner de travail pour les clients. Aurélie Tixerand, gestionnaire de portefeuille senior Multi Asset & Systematic, figurait parmi les orateurs. « Dans notre département, nous mettons l’accent sur la flexibilité. Nous voulons être en mesure d’offrir à nos clients un rendement robuste ajusté au risque. Nous ne nous comparons pas à un indice de référence, car une telle comparaison nous empêche de gérer pleinement le risque de perte. Cette approche devrait nous permettre de réagir rapidement aux mouvements du marché. Nous combinons cela avec un souci constant de capitaliser sur les opportunités ».
Aurélie Tixerand, gestionnaire de portefeuille senior Multi Asset & Systematic chez J.Safra Sarasin
Laurent Misonne, responsable de la division Distribution Benelux-France de J.Safra Sarasin, souligne la longue tradition de durabilité du groupe. « En fait, la banque travaille sur les investissements durables depuis 1989. Depuis lors, notre approche n’a cessé d’évoluer. Nous avons commencé par exclure les investissements dans les entreprises ayant un impact négatif. Ensuite, nous avons évolué vers une stratégie d’intégration des critères ESG. Entre-temps, nous accordons plus d’attention à l’engagement et à la contribution active des entreprises. Le fonds JSS Sustainable Multi Asset – Global Opportunities est classé dans la catégorie Article 8 de la SFDR. Nous voulons offrir à nos clients un rendement attrayant ajusté au risque. Nous y parvenons bien par rapport à nos pairs ».
Pionnier de la gestion durable
« Nous sélectionnons les actifs durables sur la base de six sources différentes de données ESG. Nous utilisons notre propre modèle d’analyse avec lequel nous avons acquis 20 ans d’expérience. Ce modèle établit des scores distincts pour les trois types de paramètres : environnement, social et gouvernance. Nous effectuons ces analyses au sein de notre propre département de développement durable, qui compte une douzaine d’analystes ESG dirigés par Daniel Wild, responsable du développement durable », expliquent Aurélie Tixerand et Laurent Misonne.
Faire la différence avec une approche multi-actifs
« La façon dont nous construisons notre portefeuille est basée sur une double approche. D’une part, nous avons l’approche systématique avec une analyse disciplinée des données des marchés et des entreprises. Nous faisons de la prévision immédiate : nous analysons ce que ces données nous disent sur l’état actuel de l’économie à travers trois catégories (macro, micro et sentiment). Notre modèle cyclique ne fait pas de prédictions mais indique dans quelle phase du cycle nous nous trouvons actuellement ».
« Cette approche systématique s’intéresse principalement au cycle économique à moyen terme. Nous la combinons avec une approche discrétionnaire qui est plus axée sur la prise de décisions tactiques et l’élaboration de scénarios alternatifs. Là encore, l’équipe de gestion dispose d’une méthode structurée avec différents comités d’investissement et un suivi quotidien. L’attitude des membres de l’équipe est actuellement légèrement plus prudente que celle de l’approche systématique. Nous constatons que, bien que l’économie américaine fasse preuve d’une grande résilience, nous n’excluons toujours pas une récession dans les mois à venir. Par ailleurs, la situation de l’inflation, la politique des taux d’intérêt, etc. nous amènent à penser que le risque d’une correction du marché est limité. Nous avons renforcé la protection de notre portefeuille. »
Laurent Misonne : « Nous avons une belle gamme de produits avec des rendements corrigés du risque attrayants. Mais ces fonds restent méconnus en Belgique. C’est pourquoi nous mettons tout en œuvre pour mieux les faire connaître. En Belgique, comme dans les autres pays, nous pouvons devenir un partenaire de choix pour les clients qui souhaitent investir davantage dans le développement durable. En Scandinavie et aux Pays-Bas, ces investisseurs étaient à l’avant-garde de cette tendance, mais nous constatons aujourd’hui un intérêt croissant en Belgique et au Luxembourg.
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