Chris Iggo, CIO Core Investments, AXA Investment Managers
- L’innovation technologique, la bataille pour le zéro émission nette et l’évolution de la société sont autant de facteurs susceptibles de stimuler le comportement des investisseurs au cours des années à venir
- Les domaines comme l’intelligence artificielle générative et la technologie verte n’en sont encore qu’à leurs prémices et pourraient fortement accélérer la croissance économique mondiale
- Sans oublier que pléthores de nouvelles opportunités d’investissement se font jour, sur fond de départs à la retraite massifs et de transfert de richesse entre les générations
De l’innovation technologique en pleine accélération au changement climatique et au transfert de richesse, les mégatendances mondiales donnent vie à une vague de nouvelles opportunités d’investissement dans toute une palette de classes d’actifs. Elles pourraient par ailleurs stimuler le comportement des investisseurs au cours des prochaines décennies.
Les implications des mégatendances sont extrêmement importantes et vastes, façonnant à la fois la société et l’environnement macroéconomique mondial. Il s’agit en général de thèmes courant sur plusieurs décennies, par exemple le potentiel à long terme de l’innovation dans le domaine de l’intelligence artificielle (« IA »). Et surtout, elles offrent un large éventail d’opportunités : technologies, économie propre et bien plus encore.
Mais certains changements se feront à court terme (transfert de richesse entre les générations, celles et ceux qui cherchent à réinvestir sur fond de chute des taux d’intérêt ou encore les primo-investisseurs). Ils pourraient avoir des répercussions importantes sur les marchés et le comportement des investisseurs.
L’exode des liquidités
Alors que nous sortions de la pandémie, l’inflation (et par la suite les taux d’intérêt) n’a pas tardé à s’accroître. À la suite d’une longue période de politique monétaire ultra accommodante, qui a contribué à la formation d’un marché haussier sur plusieurs années, les liquidités ont retrouvé leurs lettres de noblesse.
Mais les taux d’intérêt ont depuis été abaissés, et les liquidités ont commencé à perdre de leur superbe. Une quantité énorme d’argent est encore non investie : selon une estimation, les fonds sur le marché monétaire et les comptes de dépôt s’élèvent à quelque 22 000 milliards de dollars US[i]. Ce montant placé sur le banc de touche est colossal, mais il n’est pas voué à le rester indéfiniment selon nous. Les investisseurs (et en particuliers ceux qui font leurs premiers pas) pourraient bien vouloir (ré)entrer prudemment sur le marché, et le revenu fixe, compte tenu de son profil de risque moindre par rapport aux actions, pourrait bénéficier de cette manne.
De nombreux investisseurs obligataires bénéficient de revenus plus élevés, en raison de la hausse des taux moyens (coupons) versés sur les indices obligataires depuis 2021. Cette tendance devrait se poursuivre avec l’arrivée à échéance des obligations émises avant cette année-là, auxquelles est attaché un coupon moins élevé. Ces dix dernières années, le revenu composé d’un indice Investment Grade classique libellé en dollars US a avoisiné les 4 % ; en Europe, il s’est élevé à un peu plus de 2 %. Pour le haut rendement en dollars US, ce taux est proche de 6,5 %.[ii] Les rendements observés actuellement sur les marchés obligataires développés laissent présager des performances solides qui devraient rester supérieures à l’inflation.
Les opportunités d’investissement potentielles Les prix des obligations peuvent être volatils. Pour contrer cela, les investisseurs peuvent suivre des stratégies dont le risque lié aux prix et aux taux d’intérêt est moindre, comme les obligations à duration courte ou les véhicules actifs sans restriction, à l’instar des portefeuilles obligataires stratégiques mondiaux, qui peuvent investir dans tout l’éventail des titres à revenu fixe. À notre avis, les niveaux de revenus deviennent plus attrayants compte tenu de la hausse généralisée des rendements. Qui plus est, la performance supplémentaire et la bonne tenue des bilans des entreprises contribuent à l’attrait des obligations Investment Grade et à haut rendement. C’est notamment le cas pour les stratégies à duration courte. Selon nous, le haut rendement américain, une classe d’actifs à duration plus courte que le segment Investment Grade outre-Atlantique, devrait continuer à produire de solides performances. |
Des changements sociétaux sont attendus
Le monde va connaître un transfert massif de richesse au cours des années et des décennies à venir, un événement qui pourrait avoir de profondes répercussions sur les marchés financiers. Le transfert de richesse entre les générations sera l’un des principaux artisans de l’allocation future des actifs. Selon une estimation, à l’échelle mondiale, quelque 18 300 milliards de dollars US vont passer dans les mains des nouvelles générations à l’horizon 2030. Les baby boomers (personnes nées entre 1946 et 1964) en seront principalement à l’origine. Leurs actifs sont estimés à environ 84 000 milliards de dollars US : près de 72 000 milliards seront transmis à leurs héritiers et 12 000 milliards seront dévolus aux œuvres de charité[iii]. Dans un autre ordre d’idées, une étude révèle que, dans les pays de l’OCDE, environ 179 millions de personnes vont partir à la retraite au cours des 10 prochaines années[iv].
Les opportunités d’investissement potentielles Une nouvelle génération d’investisseurs davantage férus de technologies pourrait se tourner vers les options d’investissement « maison » numériques, avec potentiellement une préférence pour les produits plus simples et plus facilement compréhensibles et accessibles. Il pourrait s’agit de fonds négociés en Bourse (ETF) facilement négociables, ou encore de fonds multi-actifs bien diversifiés dont le portefeuille est déjà construit, intéressants par leur fonction de guichet unique. De nombreux retraités vont vouloir sécuriser leur épargne et se tourneront vers un produit de rente qui leur offrira un flux de revenu constant. Beaucoup d’autres vont décumuler leur patrimoine et rester investis dans des produits qui leur permettront de maintenir leur train de vie. D’autres encore vont opter pour une combinaison des deux. Mais les actifs générateurs de revenus (obligations, actions à dividende et portefeuilles multi-actifs) vont probablement retenir l’attention de celles et ceux qui souhaitent rester investis. |
Innovation technologique
Le secteur technologique, et plus particulièrement l’IA, domine l’actualité ces dernières années. Et même si nous n’en sommes qu’aux prémices, sa contribution à nos méthodes de travail et à nos modes de vie est déjà importante. Les méga-capitalisations technologiques ont généré une croissance des bénéfices plus élevée à mesure que de nouvelles applications ont vu le jour.
L’IA pourrait révolutionner l’économie dans son ensemble, compte tenu de son potentiel à accroître la productivité. Mais d’autres secteurs comme la santé et la lutte contre le réchauffement climatique peuvent en bénéficier. Et ce sera le cas. Le champ des possibles semble infini.
Mais volatilité il y a eu et volatilité il y aura. Le marché haussier des valeurs technologiques observé ces dernières années, porté principalement par celles que l’on appelle les Sept magnifiques (Alphabet, Amazon, Apple, Meta Platform, Microsoft, Nvidia et Tesla), a connu quelques déboires. Mais l’on s’attend à une croissance importante grâce à l’IA. Selon les estimations, elle pourrait ajouter des milliers de milliards à l’économie mondiale au cours des prochaines années[v].
Les opportunités d’investissement potentielles Les valeurs technologiques se sont déjà fortement appréciées, et il serait malavisé de s’attendre à ce que pareille performance se poursuive sans interruption. Mais nous n’en sommes vraisemblablement qu’aux prémices de l’innovation technologique. De nouvelles avancées sont imminentes, et des secteurs thématiques comme l’automatisation, la robotique et l’IA présentent un potentiel de hausse. Des opportunités considérables s’offrent selon nous aux entreprises qui exploitent les technologies numériques et les modèles économiques novateurs en vue de créer des propositions de valeur attrayantes pour leurs clients, de perturber les secteurs traditionnels et de conquérir des parts de marché. Parmi ces entreprises figurent celles qui sont à la pointe de l’innovation dans des domaines comme le commerce électronique, le Cloud Computing, la cybersécurité et d’autres segments clés de l’économie numérique. |
L’avenir sera durable
Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et son programme anti-écologique ont suscité d’énormes inquiétudes quant à la voie de la décarbonation. De même, l’investissement ESG (environnement, société et gouvernance) est tombé en disgrâce dans certains territoires. Quand bien même, des données récentes témoignent sans conteste d’une industrie de l’investissement durable en rapide expansion.
En 2024, les investissements dans la transition vers les énergies bas carbone ont progressé de 11 %, pour atteindre un montant record de 2 100 milliards de dollars US à l’échelle mondiale. Cette croissance a été portée par l’électrification des transports, les énergies renouvelables et les réseaux d’électricité qui, selon BloombergNEF[vi], ont atteint de nouveaux records l’an dernier, aux côtés des investissements dans le stockage d’énergie.
La nécessité d’accompagner et de financer la transition vers un avenir plus durable est plus importante que jamais. Et la dynamique est engagée. Les coûts des énergies renouvelables se replient, que ce soit pour les panneaux solaires, mais aussi pour l’éolien sur terre et en mer. Dans des domaines comme l’agriculture, la sidérurgie et les produits chimiques, la technologie continue de s’attaquer à la réduction des émissions de carbone.
Les opportunités d’investissement potentielles Des technologies se faisant le fer de lance de la décarbonation et de la réduction de la perte de biodiversité sont en permanence créées et développées, ce qui, par ricochet, permet aux investisseurs de s’exposer à de nouvelles activités prometteuses. Les stratégies d’actions axées sur le développement durable, ainsi que les obligations vertes (dont le produit est alloué à des projets qui favorisent une économie bas carbone), seront les principales bénéficiaires de cette lutte contre le changement climatique. Les prévisions d’une augmentation significative de la consommation d’électricité, sous l’impulsion du secteur technologique et de la demande chinoise, favoriseront l’intégration des actifs solaires et éoliens dans les réseaux de distribution d’électricité. Les stratégies visant à exploiter l’« économie propre », avec des industries comme le transport bas carbone, la préservation des ressources naturelles, les technologies alimentaires et agricoles et l’énergie intelligente, pourraient également en bénéficier. |
Pour le meilleur et pour le pire, le monde ne cesse d’évoluer. Il y a toujours des défis à surmonter, en particulier dans la sphère géopolitique. Mais malgré tous les obstacles, de profonds changements se dessinent : société, technologie ou encore voie vers la neutralité carbone. Les progrès réalisés devraient avoir d’importantes retombées sur nos modes de vie, nos méthodes de travail et nos stratégies d’investissement. Les mégatendances mondiales ne sont pas appelées à disparaître et, au fil de leur évolution, devraient encore offrir aux investisseurs matière à réflexion et opportunités d’investissement, et ce pour les années et les décennies à v
[i] Marché monétaire et dépôts à l’échelle mondiale – Oliver Wyman
[ii] Le point de vue du CIO : hausse potentielle des rendements obligataires en 2025 | AXA IM UK
[iii] Professional Adviser (2025) – Technology ‘imperative’ in the great wealth transfer pivot
[iv] Nombre de personnes âgées de 55 à 65 ans vivant dans les pays de l’OCDE (Banque mondiale)
[v] PwC’s Global Artificial Intelligence Study | PwC
[vi] Global Investment in the Energy Transition Exceeded $2 Trillion for the First Time in 2024, According to BloombergNEF Report | BloombergNEF
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