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Christopher Dembik, Senior Investment Strategy Adviser Pictet Asset Management.

Officiellement, l’objectif du président Donald Trump est de baisser les dépenses. Mais ça, c’était pour la campagne. La réalité est tout autre. Le processus de réconciliation en cours au Congrès pourrait entraîner des conséquences considérables sur le déficit, la dette et les emprunts futurs. Parmi les mesures actuellement discutées figurent la prolongation des réductions d’impôt arrivant à expiration, l’augmentation des dépenses dans la défense et la sécurité des frontières ainsi que le relèvement du plafond de la dette de 4,000 milliards de dollars.

Selon les premières estimations, qui ne sont pas définitives, les États-Unis pourraient voir leur déficit primaire augmenter jusqu’à 5,800 milliards de dollars au cours des dix années à venir. Cela équivaut à un doublement du taux de croissance de la dette par rapport aux projections législatives actuelles. Toutes choses égales par ailleurs, la dette fédérale pourrait atteindre 59,000 milliards de dollars, soit 134% du PIB en 2034 et 211% en 2055, contre respectivement 117% et 156% selon les précédentes estimations du Congressional Budget Office.

C’est en partie ces attentes de dérapage budgétaire qui expliquent les tensions observées la semaine dernière sur les taux obligataires américains. Heureusement, nous sommes pour l’instant loin de la zone de danger située à 4,75%-5,00% sur le 10 ans. Mais on s’en rapproche…

À surveiller

  • La Banque de Réserve d’Australie devrait baisser son taux directeur de 50 points de base. Nous sommes face au plus important cycle d’assouplissement monétaire, hors récession, depuis des décennies. C’est une bonne nouvelle. C’est bon pour la croissance et pour les actions.
  • Les prix à la consommation britanniques devraient confirmer que la Banque d’Angleterre a toute latitude pour abaisser son taux directeur dans les trimestres à venir. Nous tablons sur une baisse de 25 points de base chaque trimestre jusqu’à la fin de l’année.
  • L’indice IFO ne devrait pas rassurer sur l’Allemagne. Malgré un plan de relance ambitieux, le pays est toujours empêtré dans la stagnation économique.

Vous ne l’avez pas lu dans la presse

En cinq ans, le cours du lithium a perdu 90% de sa valeur. Il faut désormais trois fois moins de lithium par kWh de batterie qu’il y a quinze ans et on estime qu’un gain d’un facteur d’au moins deux est encore en vue dans les cinq ans à venir. Finalement, la transition énergétique ne va pas forcément être empêchée par les limites minérales de la planète…

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