Christopher Dembik, Pictet Asset Management.
À moins d’une erreur importante des sondages, la situation politique en France devrait être un peu moins un marqueur du CAC 40 dans les prochaines séances. C’est logique : en moyenne, plus de 60% du chiffre d’affaires des grandes entreprises de la cotation est réalisé à l’étranger. Cela permet de relativiser l’effet immédiat des élections législatives sur le business de ces sociétés. En outre, les adjudications d’OAT se sont plutôt bien passées hier. Trois des quatre ayant eu lieu ont été servies à 100% du prix limite. La prime de rareté de l’OAT subsiste, même si elle s’est un peu réduite ces dernières semaines. Il faut rappeler que le contexte n’est pas idéal pour émettre des obligations : les bilans des banques sont contraints, ce qui réduit la liquidité, tandis que les acteurs institutionnels sont positionnés à la vente sur les OAT et à la hausse sur les obligations des pays périphériques de la zone euro, ce qui fait augmenter la prime de risque. En tenant compte de cela, on peut considérer que le Trésor s’en est bien sorti hier. C’est un élément qui a compté et qui explique l’optimisme boursier actuel.
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