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Traditionnellement, les obligations sont considérées comme des placements ennuyeux par rapport aux actions. Elles ont la réputation de sous-performer les marchés boursiers. « Or, ce n’est pas toujours le cas. On a annoncé le retour des obligations en 2023 avec la hausse des taux d’intérêt et, on constate que cela a été le cas dans tous les segments des marchés obligataires », remarque Iain Stealey, Managing Director chez JP Morgan AM. Où en est-on en ce début de printemps 2024 ?

Rôle protecteur

L’inflation n’est pas encore totalement sous contrôle mais on se dirige dans la bonne direction. La situation de l’inflation est, en effet, meilleure qu’en 2023. Les banques centrales ont, quant à elles, annoncé la fin des hausses de taux mais il y a encore des disparités régionales. « Aujourd’hui, nous estimons qu’il existe des opportunités stratégiques pour acheter des obligations. Cette classe d’actifs a retrouvé son rôle de matelas de sécurité dans les portefeuilles. Les obligations offrent une bonne diversification. Elles offrent une bonne protection durant les périodes plus troublées », constate Iain Stealey.

Spreads serrés

Le marché prévoit un cycle d’assouplissement synchronisé mais prévoit aussi une disparité régionale dans la croissance. Aujourd’hui, les taux réels semblent plus attractifs qu’ils ne l’ont été durant les quinze dernières années. Les rendements sont positifs mais restent insuffisants dans certains segments de marché. Les spreads dans le segment de l’Investment Grade sont assez étroits. « Il y a une demande massive pour la bonne qualité. Nos préférences vont aux émissions des sociétés industrielles en Europe et aux dettes subordonnées bancaires. Il faut aussi analyser le mur de dettes. On constate que beaucoup d’entreprises ne se sont pas endettées en 2023 parce qu’elles bénéficiaient encore de beaucoup de liquidités », ajoute Iain Stealey.

Autres opportunités

Les spreads sont aussi serrés dans le segment du high yield mais ce segment reste cependant attrayant. Les taux de défaut restent bas même s’ils remontent légèrement. Quant aux marchés émergents, ils sont fondamentalement bien positionnés et les valorisations y sont intéressantes. « Les pressions sur les prix des marchés émergents mondiaux se sont rapidement atténuées ce qui a maintenu des taux réels élevés sur ces marchés », relève Iain Stealey.

En conclusion, on peut dire que la situation macroéconomique est assez favorable aux obligations. Les banques centrales ont atteint la fin d’un cycle de hausse historiquement agressif. Alors que les investisseurs abandonnent les liquidités, les obligations ont repris leur double rôle de génération de revenus et de diversification du portefeuille. Dans ce contexte général, les secteurs du crédit de meilleure qualité au sein des marchés obligataires semblent les plus attrayants selon les analystes de JP Morgan AM.

I.de.L

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