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Dans la composition d’un portefeuille, la structure de l’actionnariat des sociétés est un élément qui est rarement évoqué. Or, il s’avère que les actionnaires « contrôlants » d’une société sont susceptibles d’influencer à la fois des facteurs financiers tels que la rentabilité, la génération de valeur, la distribution de dividendes mais aussi des éléments non financiers en termes de gouvernance. « Il est donc important de voir comment s’organise le contrôle d’une société cotée et ce, indépendamment du nombre de parts détenues par les actionnaires. Par exemple, si le free float d’une société est important, le détenteur de 5% des actions de cette société peut avoir un contrôle important sur la marche de l’entreprise », souligne François-Xavier Bellot, Chief marketing officer chez Zeno.

L’importance du contrôle actionnarial

Aujourd’hui, l’industrie des fonds de placement est soumise à des défis importants. Talonné par la montée des ETF, par une pression sur les coûts et par une régulation de plus en plus exigeante, l’univers des fonds actifs doit se montrer plus innovant et plus efficace. Se pencher sur la structure actionnariale des sociétés cotées détenues en portefeuille peut alors constituer un atout efficace dans les décisions d’investissement. « Sur base de 20 années de recherches, nous avons pu ainsi constater que certaines structures actionnariales étaient plus susceptibles que d’autres de dégager de la valeur. Selon la façon dont ces sociétés sont contrôlées, leur performance financière ou non-financière sera meilleure ou moins bonne », affirme François-Xavier Bellot. Le modèle développé par Zeno a ainsi pu montrer que des sociétés dont les actionnaires de contrôle étaient publics affichaient de meilleures performances en termes d’ESG. Si, dans l’actionnariat de contrôle, on retrouve au moins deux sociétés financières, ce sont les performances financières qui seront meilleures.

Une méthodologie

Mais comment peut-on déterminer qui sont les actionnaires « contrôlants » d’une entreprise ? Et quelle est leur influence sur les performances financières et non financières ? « En utilisant et analysant des bases de données, la solution mise en place par Zeno permet de déterminer le nombre et l’identité des actionnaires qui peuvent effectivement exercer le contrôle de la société. Le type d’actionnaires de contrôle est alors décrit. On établit ensuite des corrélations entre le type d’actionnariat de contrôle et cinq indicateurs dont trois financiers et deux non financiers », explique François-Xavier Bellot. Dans la gestion d’une sicav, ce type d’outil basé sur l’intelligence artificielle, permet d’anticiper les conséquences d’un changement d’actionnariat de contrôle sur la rentabilité d’une société. « Il s’agit donc d’un outil qui vient en complément des autres éléments d’analyse. Le gestionnaire bénéficie, à la fois, d’un diagnostic sur l’actionnariat des sociétés en portefeuille et il reçoit également des notifications sur les changements dans le contrôle des sociétés. Le système lui fournit aussi l’impact de ces changements sur des facteurs financiers et non financiers », ajoute François-Xavier Bellot.

Comprendre la structure actionnariale complète d’une société cotée est très complexe. Ensuite, il faut en tirer une interprétation et l’incidence que cela a sur la production de valeur. Il ne faut pas négliger l’impact des actionnaires de contrôle sur le développement de l’entreprise, que cet impact soit financier ou de gouvernance. Cette analyse faite par la société Zeno est l’aboutissement de 20 années de recherches effectuées par une équipe de financiers et de spécialistes en interprétation et gestion des données appuyées par l’intelligence artificielle.

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